Ma RH à moi par Marion Mélin-Weiss

Apres avoir travaillé 10 ans en tant que styliste de mode,  j’ai intégré Vente-Privée.com en 2009 et vient d’évoluer vers un poste « manager d’équipe Shooting ». Je coordonne et pilote une équipe d’environ 20 personnes composées de responsables et d’assistants shooting chargés de produire les photos sur le site. C’est une mission qui implique de parfaitement connaître l’opérationnel et la teneur du poste de responsable shooting que j’ai occupé pendant 3 ans. Mais il nécessite également de bien occuper un certain nombre de responsabilités RH.

J’accompagne aujourd’hui des équipes jeunes, dynamiques et très créatives, dotées d’un très fort ego, qu’il faut pouvoir canaliser et faire monter en compétences.  Ce développement concerne principalement :

  • L’optimisation et la productivité de leur activité,
  • L’accompagnement quotidien au changement sur des points tels que leur regard et ressenti par rapport à l’entreprise.

N’oublions pas qu’il s’agit pour la plupart de leur première expérience professionnelle, ces deux points sont donc loin d’être négligeables.

Comme un « premier de cordée », je m’attache à donner l’impulsion et créer l’envie de s’investir sur un poste, mais aussi au-delà via des missions transversales qui vont valoriser le collaborateur. Il va notamment pouvoir transmettre ses compétences et ses méthodes à ses collègues ou à travers un projet annexe afin de partager son savoir-faire. Cela fédère l’équipe, favorise la communication inter-services et contribue à le valoriser lui-même au sein de son propre poste.

Je manage presque comme j’agis sur les réseaux sociaux : mettre en relation les projets adaptés à mon équipe et leurs compétences respectives, connecter les talents, arbitrer les participations et valoriser par un « j’aime » les démarches les plus abouties, encourager celles qui ont besoin de l’être.

Le plus délicat dans ce type de jobs liés à l’image va être de valoriser de la même façon les profils très créatifs mais peu enclin à respecter les process jugés trop terre à terre, et ceux très à l’aise dans l’opérationnel, l’anticipation, l’optimisation et qui font évoluer leurs méthodes de travail, qu’il va falloir challenger sur des rendus extrêmement qualitatifs.

En ce moment, j’utilise la méthode du scrum sur un projet transverse de développement de progiciel photo sur lequel je travaille. J’ai eu envie de transposer une partie de cette méthode à mon animation d’équipe.

Nous faisons au quotidien un « Daily Scrum » d’environ 15 min, qui permet de faire un point de coordination sur les tâches en cours et sur les difficultés rencontrées : je synchronise mon équipe (comme le faisait Parker Lewis grâce à sa synchronisation des montres !!) on  » inspect and adapt ».

Cela permet de mieux cibler les objectifs, rebooster la team et permet également aux collaborateurs de vraiment se focaliser sur les priorités du moment, tout en favorisant leur autonomie. Cela ne doit pas être vécu comme un reporting d’activité car ce n’en est pas un !

C’est à mon avis là, en partie, le rôle d’un manager : avancer step by step sur les poins clé du moment pour que le collaborateur garde en visuel ses objectifs à plus ou moins court terme tout en favorisant la prise de recul pour bien intégrer son équipe à une évolution globale de l’entreprise.